C'est à peu près la seule chose que j'ai su dire à la psy.
Bon, j'exagère un peu... Entre deux sanglots, j'ai quand même réussi à lui expliquer pourquoi notre IAC était tombée à l'eau. Mais cette séance n'aura pas donné grand chose. Là encore, j'ai eu le sentiment de faire du sur-place, plutôt que d'avancer...
C'est en rentrant chez moi que j'ai cogité.
C'est une fois seule, face à mon thé, ma tartine beurrée et mes carrés de chocolat (goûter régressif. ça en dit long...), que j'ai compris ce qui me faisait si mal.
Ce que nous avons appris samedi, ce n'est pas l'échec de notre deuxième IAC.
Mais notre retour à la case départ.
Celle où l'on attend (un premier rdv, l'ouverture d'un dossier).
Celle où l'on n'a pas d'espoir (ou si faible) que les choses évoluent.
Celle où l'irritation de voir les autres avancer, se rapprocher du but est décuplée.
En novembre, quand la gynéco nous a donné le feu vert pour commencer les IAC, ça a été un immense soulagement : Enfin, on allait être dans l'action ! Les injections, les prises de sang, les échographies : quelque part, c'était une façon d'agir. On me donnait des armes pour me battre : "Gare, Infertilité ! Je vais te passer ma seringue au travers du corps... Le Mén*pur ne fera qu'une bouchée de toi". Accompagné de son fidèle garrot et de ses éprouvettes, MonMari, lui aussi, luttait contre l'ennemi.
Aujourd'hui, non seulement on a perdu deux batailles, mais nous sommes désarmés.
Quatre mois seulement après le lancement des hostilités, nous sommes de nouveau dans l'attente.
Attendre l'échographie de contrôle.
Attendre la décision de la gynéco.
Attendre (si elle décide de nous orienter vers la FIV) que notre dossier soit transféré au service PMA de notre ville.
Bref. Mon blog n'a jamais aussi bien porté son nom.
Il semblerait qu'on ne soit pas près de le faire, notre double 6...
C'est le plus dur toute cette attente... La seule chose qui m'ait aidée, c'est de m'investir à fond dans un autre projet et même si on sait tous que c'est artificiel, parfois, on se prend au jeu et on oublie un peu l'attente, le vide... Courage...
RépondreSupprimerC'est une immense frustration et colère que vous êtes en train de ressentir. Après je pourrais te dire que mieux vaut qu'ils s'en rendent compte tôt que tard, mieux vaut aller en centre PMA si c'est là que vous pourrez avancer,... Vous ne stagnez pas, loin de là, ca avance ! Mais bien sur qu'une autre façon d'avancer aurait été préférable, c'est une immense claque. Tout redevient fragile et complexe, et j'espère qu'au fil des jours la réassurance va vous gagner pas à pas. Et puis jsuis à fond pour les goûters régressifs ! Miami ! Des bises
RépondreSupprimerJe comprends à quel point ce retour à zéro est dur à encaisser. L'action va se remettre en place, l'espoir va revenir, mais ça va prendre du temps. Encore.
RépondreSupprimerCourage pour cette attente!
Merci à toutes les trois pour vos messages / conseils / encouragements. Ils me font un bien fou...
RépondreSupprimerC'est une nouvelle attente, mais le retour à la case départ n'existe pas. Chaque tentative te rapproche de ton objectif, chaque jour t'en rapproche. Chaque échec même nous approche de la prochaine tentative, de la tentative de plus qui sera la bonne. Allez! Te décourage pas! Je pense bien à toi et j'attends de te lire.
RépondreSupprimerJ'aime bien ta façon de voir les choses...
SupprimerMerci d'avoir pris le temps de me la faire partager ! :)