Aidée par vos conseils, ceux de mon entourage,
Petit à petit,
Elle a fait son chemin...
Jusqu'à devenir une décision.
J'ai décidé de changer de gynéco.
De ne plus retourner dans le cabinet privé dans lequel j'étais suivie jusqu'à aujourd'hui,
Mais de m'adresser au centre PMA de la région.
ça tombe bien, c'est pas loin de chez nous.
ça tombe bien, c'est dans cet hôpital que MonMari va sûrement travailler ces 6 prochains mois.
C'est tout ? vous direz-vous peut-être.
Oui, c'est tout. Mais pour moi, c'est déjà beaucoup.
Parce que je culpabilisais de vouloir aller "voir ailleurs".
Parce que je me sentais redevable, d'avoir été prise en charge au bout d'un an, alors qu'on préconise deux ans d'essai avant tout examen (si, si... c'est ce qu'apprennent les étudiants en médecine).
Parce que je me sentais ingrate.
La décision, je l'ai prise alors que je prenais un thé avec ma maman. En en discutant toutes les deux. Elle était passée me faire un bisou. ça ne m'arrangeait pas trop... A cause du boulot. Mais finalement, une fois la tasse de thé finie, j'avais fait un sacré pas (
Curieux, vous direz-vous peut-être, que ce soit en en parlant avec sa maman, et non avec son mari, que l'idée soit arrivée à maturité. Oui, mais non. MonMari et moi savons très bien, depuis de longs mois, ce dont l'autre a besoin.
Lui a besoin de temps, de se changer les idées, de penser à autre chose. Au point que, d'une certaine manière, il ne veut plus vraiment de bébé. Il veut toujours des enfants, ça oui. Mais pas comme ça. Ou pas maintenant.
Moi, au contraire, j'ai besoin d'avancer, de savoir, d'être sûre, d'essayer, de faire ce qu'il faut tant qu'il est temps. Au point que, ce bébé absent prend toute la place, trop de place.
Chaque décision prise devrait être un compromis entre nos deux positions.
Mais, il faut bien le reconnaître, ces compromis vont plus dans mon sens que dans le sien.
En quelque sorte, changer de centre, c'est ré-équilibré les choses.
Car cela signifie :
1) Ne plus retourner chez cette gynécologue qui ne s'adressait jamais à lui. Autrement dit : aller voir quelqu'un qui serait NOTRE gynéco. Et non plus MA Gynéco.
2) Quitter un cabinet privé pour être suivis à l'hôpital. Autrement dit, le lieu où il a fait ses études, ses premiers stages, ses premières gardes. Autrement dit : chez lui.
3) Devoir repasser par la case : premier rendez-vous. Autrement dit, me voir imposer un délai d'attente. Autrement dit un peu de temps pour souffler, faire une pause.
4) Aller voir une spécialiste de la PMA. Une spécialiste qui m'a été recommandée par MonMari et par une de nos amies médecin. Autrement dit, quelqu'un à qui j'espère pouvoir faire entièrement confiance. Autrement dit : pouvoir rester dans mon rôle de Patiente (je me permets le P majuscule. Parce qu'à ce stade là de mon parcours, j'estime avoir atteint le level "confirmé" !!). Autrement dit : lâcher prise.
Que de bonnes raisons...
C'est à se demander pourquoi j'ai attendu si longtemps.
J'ai donc appelé mercredi. A ma grande surprise, les délais d'attente ne sont pas si longs que ça. Bien moins longs que je n'imaginais, en tout cas : j'ai rendez-vous fin mai. Ce qui nous laisse 2 mois de pause. Un peu court pour MonMari. Mais ça me semble déjà un honnête compromis...
Dans la foulée, les résultats de la prise de sang faite à J3 sont arrivés.
La FSH est un petit peu élevée (un peu supérieure à 9).
L'oestradiol est normale.
L'AMH est à 6 (taux dans les limites hautes de la norme).
Des résultats qui sont suffisamment rassurants pour que je puisse attendre la fin mai sans inquiétude.
Mais attention : ce n'est pas une pause de blog ! Parce que vous imaginez bien que, si je dois en parler moins souvent avec MonMari, il va bien falloir que j'en parle à quelqu'un !! ;)
Je termine ce long billet par deux pensées,
- Une pour Cé, qui doit trépigner à quelques jours des résultats !
- Une pour Lutine...
Deux bloggeuses qu'on ne présente plus, mais à qui je pense bien fort...