vendredi 29 novembre 2013

Un autre monde

Il n'y a pas un bruit dans l'appartement,
Car MonMari est parti, pour quelques jours, en formation...

En revanche, dans l'appartement du dessous,
Résonnent les pleurs du nouveau-né.

Quelle étrange sensation,
Que celle de faire partie d'un autre monde

Un monde discret, qui ne se voit pas.
Un monde dans lequel il est interdit de rêver trop fort,
Sous peine de voir la douleur revenir au galop.

Elle ne doit pas être bien loin, d'ailleurs, la douleur,
Vu comme mon coeur se serre, parfois, lorsque je croise... (un gros ventre / un landau / une poussette / un petit bout dans sa doudoune / une petite pichoune et ses collants rayés / ... )

Elle ne doit pas être bien loin, la douleur,
Mais en ce moment, je parviens à la tenir en respect / à distance
A me protéger.
A regarder tout cela d'un peu loin.
Je souffle un peu, en quelque sorte...

Mais attention !
Surtout, surtout,
Ne pas souffler trop fort...
L'armure pourrait se briser.

Dans l'appartement du dessous,
Les pleurs du nouveau-né ont cessé.

Je vais pouvoir aller dormir...




17 commentaires:

  1. Bonjour,
    Tu dis: " Elle ne doit pas être bien loin, d'ailleurs, la douleur,"
    Mais on la ressent tellement cette douleur à travers ton écriture..

    Même si je comprends cette sensation de vivre tout ça de loin, à travers une glace.. Surtout pas craquer... Faire juste semblant de rien...

    Décembre s'annonce sûrement chargée pour toi aussi avec les conseils de classe, et autres réunions.. De quoi s occuper un peu l'esprit..


    Bizzzz et bon week-end.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est marrant que tu me dises ça... Parce que je ne m'en étais pas rendu compte. La douleur n'est donc pas loin... va falloir que je fasse attention à moi, histoire de ne pas recraquer, comme au mois d'octobre (ça tombe bien... c'est la période des chocolats !! ^^). Merci pour ton message. C'est tellement éclairant, le regard des autres. Des Bisous !

      Supprimer
  2. Je trouve ton article magnifique et tes mots très bien trouvés. J'ai la même sensation en ce moment, surtout ne pas souffler trop fort, au risque de briser cette carapace si fine.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Grib. Une pensée pour toi et ta carapace. Je te souhaite qu'elle tienne le coup, malgré l'approche des fêtes de fin d'année...

      Supprimer
  3. Quel joli post !
    Troublant de sincérité, dont les mots résonnent...

    RépondreSupprimer
  4. oui tu exprimes bien cette douleur violente et la carapace que l'on est obligé de revetir pour ne pas se liquefier..

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ne pas se liquéfier... c'est tout à fait ça.
      Ah ! Cette fidèle petite carapace !!

      Supprimer
  5. C'est vrai que cette carapace est vraiment fragile et peut céder à chaque instant. Allez obtient le coup au maximum.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour l'instant, elle tient. Pourvu que ça dure !!

      Supprimer
    2. Mais résistera-t-elle à la période des fêtes ?!

      Supprimer
  6. <3 des bisous sur la carapace. Tes mot sont beaux, j'espère que bientôt c'est ta maison qui résonnera de cris de bébés.

    RépondreSupprimer
  7. Sentiment similaire... endurcissement, c'est un fait. J'espère tant que sous cette carapace, l'espoir est toujours là et qu'il te donne assez de force pour lutter. des bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Des fois, j'ai le sentiment que l'espoir s'est fait la malle. Mais... il paraît qu'il revient, lorsqu'on recommence les injections et les échos-endo !! ;)

      Supprimer
  8. Moi aussi, je te souhaite, le plus tôt possible, d'être envahie par les cris de joie de ton (tes) enfant(s) chez toi...
    Et hâte de faire ta connaissance demain !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh oui; c'est vrai !! On va se voir demain !! J'ai du mal à imaginer que je vais pouvoir mettre des visages sur tous ces pseudos... ^^

      Supprimer