mardi 27 mai 2014

A 200%

A une semaine de la PDS, je suis...

100% optimiste
&
100% pessimiste

100% convaincue que tout est déjà terminé
&
100% convaincue que l'un des deux, au moins, s'est accroché

100% forte
&
100% effondrée

100% en larmes
&
100% souriante

100% révoltée par tant d'injustice
&
100% consciente que c'est déjà une chance immense

100% en colère
&
100% compréhensive

100% battante
&
100% épuisée

En tous cas, je suis à 200% ambivalente / paradoxale / contradictoire.

Encore une semaine ? Comment tient-on (debout) si longtemps ?


mercredi 21 mai 2014

Transfert

Ce matin, 2 petits embryons ont été transférés dans mon utérus...
Des embryons de qualité moyenne, certes. Mais ce sont nos petits embryons à nous. Et on est drôlement fiers d'eux.

2 petits espoirs...
2 petites lumières...

L'entretien que nous avons eu avec la biologiste nous a également permis de mettre des mots sur nos difficultés.
La biologiste l'a confirmé : j'ai un problème de qualité ovocytaire. Un domaine encore obscur. Un problème pour lequel il n'y a encore que très peu de réponses. Alors nous avons discuté des perspectives qui s'offriront à nous, si nos petits embryons sont trop fragiles pour s'implanter ou se développer :
- une troisième tentative de FIV ( parce que je suis encore jeune)
- tenter une véritable MIV... à Paris (une option très contraignante, mais sans garantie)
- ou le don ( auquel nous réfléchissons depuis un certain temps déjà)

Ça vous semblera peut-être étrange que l'on ait parlé de tout cela, à quelques minutes du transfert. Mais au vu du résultat de nos deux ponctions, il ne pouvait en être autrement. Ne pas en parler, ça aurait été faire l'autruche. Avoir eu cette discussion nous permet de mieux mesurer la chance qui s'offre à nous aujourd'hui : celle de bénéficier du transfert d'un petit mélange de nous deux. Mais aussi de réfléchir à ce que pourrait être l'avenir : une belle aventure, différente de celle que nous avions imaginée. Mais d'une grande richesse.

Mais il n'est pas encore temps de penser à tout cela.
Pour l'instant, le moment est venu de se reposer... et de rêver un peu. :)


mardi 20 mai 2014

Un minuscule espoir...

Après une matinée d'attente, le téléphone a fini par sonner.

2 ovocytes ont été fécondés.

Ce ne sont pas encore des embryons. Mais l'espoir est autorisé. Un petit sursis de quelques heures.

Nous sommes attendus demain matin dans le service.
C'est là que nous apprendrons s'il y aura transfert ou non.

Je devrais être soulagée et heureuse.
Mais j'ai si peur...


lundi 19 mai 2014

Une impression de déjà vu...

16 follicules ponctionnés
4 ovocytes non matures récoltés
Une tentative de maturation in vitro
L'attente du coup de fil de la biologiste, prévue pour demain matin....

Ça ne vous rappelle rien ?



dimanche 18 mai 2014

Demain : Ponction

Il aura suffi d'1 comprimé de Minidril, pour que mes règles reviennent. 
Je n'en reviens toujours pas. Le corps, lui aussi, a ses raisons que la Raison ignore. 

Il aura suffi de 8 jours de Gonal et de 2 échos, pour que ma sage-femme préférée me dise : "Mme Octobre, j'ai une bonne nouvelle : on fait la ponction lundi". 
Je n'en reviens toujours pas. Tout a finalement été si vite. 

Si seulement, pour une fois, le protocole pouvait se dérouler sans encombre jusqu'au bout...




mercredi 7 mai 2014

Fiv 1 (bis) : c'est parti.





Avoir le sentiment de perdre pied,
De ne plus pouvoir respirer.

Comprendre que le fond n'est pas loin,
Le sentir du bout de ses orteils.

En profiter pour donner un grand coup,
Dans l'espoir de remonter.

Et, effectivement, petit à petit, constater que l'on se rapproche de la surface...

ooo

C'est MonMari qui a décidé. 
On a listé les "pour".
On a listé les "contre". 
On a jeté la liste. 
Il m'a dit : "Laisse moi décider : on la fait. Repose-toi sur moi". 

J'ai donc recommencé à prendre la pilule.
Dans un sens, on peut le dire : FIV 1 (bis), c'est parti



mardi 6 mai 2014

Jour J + 3 mois




3 mois, déjà ? 
Comme le temps passe... 

3 mois déjà. 
Le temps serait-il venu de reprendre la PMA ? 
Rien n'est moins sûr...
Depuis quelques semaines,
L'envie me prend parfois de tout arrêter. 
Pour quelques temps, du moins. 
Mais comme il est difficile de sauter le pas. 

J'ai espéré que cette ambivalence cesserait avec la reprise des traitements. 
Mais il semblerait plutôt qu'elle me colle au corps.  

Il y a quelques semaines, maintenant, 
J'ai recommencé à avaler des cachets.

Après 10 jours de Duphaston,
J'ai attendu mes règles
 mon "J1"
mon Cycle 34
mon billet d'entrée pour FIV 1 (bis)

J'ai attendu...
Attendu...
3 jours, 
5 jours,
1 semaine,
10 jours...
Toujours pas de sang...
J'ai (évidemment) fini par espérer,
fait un test (négatif)
(des pleurs)
fait un second test, 5 jours plus tard (négatif)
(des larmes)
Mais toujours pas de sang...
J'ai fini par appeler le service PMA.
Qui m'a répondu :
"On refait un test de grossesse.
Une prise de sang, cette fois...
Pour être sûre que vous n'êtes pas enceinte.
Ensuite, on vous met sous pilule (Min*dril)"

Et l'envie de tout arrêter qui revient.

Hier soir, coup de fil à une amie. 
Elle aussi s'interroge : "Pourquoi ne pas l'annuler, ce protocole, déjà si mal engagé ?"
Je lui explique : mon besoin de savoir, savoir si l'échec du premier protocole était un accident ou si la qualité de mes ovocytes m'interdit un enfant biologique. Et j'ajoute, presque malgré moi : "u m'étonnes que mon corps rechigne à faire cette fiv et que mes règles ne reviennent pas..." 

Et la question posée au milieu de la nuit,
 au creux de l'oreille de mon mari : 
"Tu crois qu'on devrait annuler ?"

Et sa réponse : "Je crois que oui."

Il y a quelques minutes, la sage-femme vient de me rappeler. 
"Le résultat de la prise de sang est négatif (what else ?)
Vous allez donc pouvoir commencer le Minidr*l, 
Et vous en prendrez pendant 15 jours".

Rapide coup d'oeil à mon agenda. 
15 jours de pilule. 
15 jours de stim'. 
Tout cela nous amène au coeur du mois de juin. 
Le mois de juin : 
- ses heures de cours menées tambour battant pour boucler le programme. 
- ses conseils de classe. 
- ses séances de révision passées à rassurer les élèves. 
- ses épreuves du bac.  
- ses corrections. 
Des absences, et donc des galères & du stress en perspective.

Mais impossible de prononcer la phrase préparée : 
"Ecoutez... je crois que je préfèrerais annuler".

D'ici ce soir, il faudra bien se décider. 
Entre continuer (à avaler des cachets, en prévision d'un protocole repoussé d'un mois)
Et arrêter (de gaver d'hormones un corps qui ne répond pas / plus au traitements donnés). 

Je suis perdue.