jeudi 12 décembre 2013

PMA : nous revoilà !

J'avais pas tellement envie d'y aller, à ce rendez-vous.
Enfin, à ces rendez-vous.
Parce qu'on devait voir la biologiste d'abord, la sage-femme ensuite.

J'avais pas que ça à faire.
J'avais des copies, des cours à préparer.
Alors, la FIV...
Parce que, faut pas se faire d'illusion.
C'est pas d'un coup de pipette magique qu'on va l'avoir, notre enfant.
D'ailleurs... qu'est-ce qui nous dit qu'on en aura un, un jour ? Hein ?

Voilà l'état d'esprit dans lequel je suis arrivée au CHU, l'autre jour...

***

En arrivant dans le service de gynéco, j'ai vu ça :


Oh ! Comme c'est joli ! Comme c'est festif !
Du coup... le sourire m'est revenu.

Jusqu'à ce que j'arrive dans le couloir "AMP"...


Ah oui... quand même.
Faut croire qu'ils z'avaient plus de déco pour ce couloir là...

Par dessus le marché, dans la salle d'attente "AMP", il y avait...


Une put*in de femme enceinte déguisée en infertile...
C'est à dire une femme à qui j'ai souri, croyant qu'elle venait pour les mêmes raisons que nous, mais qui étaient là pour une puta*n de première écho !!

(Soupir...)

***

Et puis, la biologiste est arrivée.

En vrac, les images qui me sont venues en tête ont été... 

Parce qu'elle nous a semblé pouvoir exaucer nos souhaits...









Pour les rondeurs, un peu.
Pour le sourire, surtout.


Parce qu'on s'est demandé si ce n'était pas elle,
Notre princesse.










En tous cas, une chose est sûre.
L'espoir est revenu, avec les comprimés de Duphaston et d'acide folique. 




vendredi 29 novembre 2013

Un autre monde

Il n'y a pas un bruit dans l'appartement,
Car MonMari est parti, pour quelques jours, en formation...

En revanche, dans l'appartement du dessous,
Résonnent les pleurs du nouveau-né.

Quelle étrange sensation,
Que celle de faire partie d'un autre monde

Un monde discret, qui ne se voit pas.
Un monde dans lequel il est interdit de rêver trop fort,
Sous peine de voir la douleur revenir au galop.

Elle ne doit pas être bien loin, d'ailleurs, la douleur,
Vu comme mon coeur se serre, parfois, lorsque je croise... (un gros ventre / un landau / une poussette / un petit bout dans sa doudoune / une petite pichoune et ses collants rayés / ... )

Elle ne doit pas être bien loin, la douleur,
Mais en ce moment, je parviens à la tenir en respect / à distance
A me protéger.
A regarder tout cela d'un peu loin.
Je souffle un peu, en quelque sorte...

Mais attention !
Surtout, surtout,
Ne pas souffler trop fort...
L'armure pourrait se briser.

Dans l'appartement du dessous,
Les pleurs du nouveau-né ont cessé.

Je vais pouvoir aller dormir...




mardi 26 novembre 2013

Belle-Maman vs Mon lobe frontal

Une soirée avec mes beaux-parents. Un dîner sympathique.
On bavarde. On boit du vin et on mange de la glace. Et puis...

"Devinez quoi ? Les C. (*) vont devenir grands-parents !" 

nous lance ma Belle-mère, un immense sourire aux lèvres.

Enthousiasme douché net.
Et à l'eau bien froide, s'il vous plaît.


 Moi, tentant de feindre l'enthousiasme


Et bien, qui l'eut crû ? Je n'ai rien répondu.
J'ai donc encore un lobe frontal.
(Et pourtant, croyez moi, même MonMari commençait à en douter...)

Ma Belle-mère a beau être l'une des personnes les plus gentilles que je connaisse, je me dis parfois que je ne lui pardonnerai jamais complètement son silence (concernant notre parcours / nos galères / nos souffrances), ni sa maladresse (indélicatesse ?) (concernant les enfants des autres / les annonces de grossesse) 

Je suis injuste ? Probablement... Mais qui a dit que l'infertilité nous rendait meilleures ?
(réponse : moi. Je suis tout à fait capable d'avoir dit ça ou écrit ça, un jour que j'avais un petit coup dans le nez ou une glaire comme il faut ! Ce que je peux être naïve parfois...)


Moi, saluant mes beaux-parents

(*) : Les C. : Gens sympathiques, dont le tour n'était pas arrivé. Oui, car, juste pour rappel : c'est au tour de MES PARENTS de devenir grands parents. de MES PARENTS, p*t*in !

mercredi 20 novembre 2013

Il est né le divin enfant !

Pas le mien, bien sûr... Celui de mes voisins.

Aaah ! Les joies des vieux immeubles, de l'absence d'insonorisation et des parquets trop minces.
Ces parquets indiscrets qui n'offrent aucune résistance aux cris des nouveaux-nés.

Il est vraiment temps qu'on déménage...



 Déménager ? Une autre façon de faire l'autruche ! 

mercredi 6 novembre 2013

Blague Car(amp)bar

Tu sais quel est le comble pour une PMette ???

C'est de tenir de grands discours à sa psy ("Oui, vous comprenez, personnellement, j'ai clairement le sentiment d'avoir fait le deuil de l'enfant naturel depuis bien longtemps déjà..."), puis de passer à la pharmacie pour acheter un TG (parce que, faut pas déconner : on est à J 40, là ! En plus, on achète une maison, alors je pense à autre chose !! Et puis, il paraît que ça arrive, avant la FIV... En plus, c'est son anniversaire, alors ce serait trop fou) !!

J'ai juste envie de dire : MAIS LOL !

Ceci est une histoire vraie de vraie. C'est pour ça qu'il n'y a pas de Happy-End.
Mais une chose est sûre : j'ai CLAIREMENT le sentiment de ne PAS avoir fait le deuil de l'enfant naturel. :)



Si j'avais gardé tous mes TG négatifs, j'en aurais un tas comme ça... Mais ouf qu'ils ne mettent pas des sourires et des 'tits yeux comme ceux-là, sur les tests !! Vous imaginez sinon ?! Genre le test qui te dit : "Mais lol ! Non seulement t'es pas enceinte, mais t'as encore jeté du fric par la fenêtre !!"
 
Mais p*tain, quoi... J 40 !! :(


mardi 29 octobre 2013

1 an !

Hier, ce petit blog a eu 1 an !
1 an, et même pas un petit billet pour fêter ça. 
Faut dire qu'en ce moment, j'ai plus trop envie. Ni d'écrire. Ni de lire.

Pourtant...
Pourtant, Dame Nature la Pute sait Dieu sait si je voudrais être présente / répondre à vos commentaires qui me font tellement de bien / commenter vos articles / vous féliciter pour vos bonnes nouvelles / vous dire des mots tout doux quand vous rencontrez des obstacles... Mais je n'y arrive pas. Je trouve pas l'énergie pour. Pas même pour raconter notre dernière consult' avec Princesse Sarah...

Mais je voulais que vous sachiez que je pense bien à vous toutes.
Même si, en ce moment, j'ai une pensée particulière pour... 

Pour qui je croise fort / Pour qui je continue de croiser.

Pour qui je suis si triste.

Dont j'imagine sans mal le blizzard qu'elles traversent.  


D'ailleurs... à propos de blizzard... 


J'ai découvert cette chanson il y a peu. 
Et certaines paroles ont curieusement résonné à mon oreille...

Tu nous entends, l'infertilité ? 
Tu nous entends ?
Si tu nous entends, va t'faire encul*r. 


lundi 21 octobre 2013

Point météo !

A deux jours de mon rendez-vous avec Princesse Sarah,
Un petit point "météo" sur mon état d'esprit. 


 - Sacrément secouée par l'échec de la dernière IAC, j'y ai laissé des plumes (Cf. arrêt maladie) et... mon lobe frontale. Je me sens différente. Ou, pour dire les choses clairement, je me sens... plus agressive qu'avant. Si les gens me font chier (même involontairement), je deviens rapidement désagréable, je leur rentre dans le lard. Et ça, croyez moi, c'était pas trop mon genre... C'est peut-être pas un mal, me direz-vous. Ouais... des fois, quand même, j'ai des doutes. J'ai déjà pas d'enfants. Faudrait voir à ce que je conserve des amis !

- Lectrice régulière de blogs "pma" depuis près de deux ans et demi, je mesure un peu plus chaque jour à quel point la médecine peut être... impuissante (et inhumaine, aussi. Mais ça, c'est un autre problème). Autant le dire clairement, je perds foi en la médecine. Et ça, pour une fille / femme / soeur / nièce / amie de médecin (ne rayez aucune mention : elles sont toutes utiles)... ben ça fait tout bizarre. 

- Pmette en herbe (je n'ai jusqu'à présent connu que les IAC), mais déjà rincée / lessivée / blasée / dénuée de lobe frontale, j'ai une FIV programmée pour février et que je n'ai plus du tout, mais alors PLUS DU TOUT envie de faire. Mais ne vous méprenez pas, hein ! Je dis ça, mais je vais la faire quant même. Parce que je ne suis pas prête à arrêter. Disons... pas encore. Mais j'en pleure déjà de devoir recommencer à me piquer et à me progestéroniser (pour rien).

-Lectrice régulière de blogs "pma" toujours, je réalise un peu plus chaque jour qu'obtenir un taux de Bhcg supérieur à 10 ne signifie pas devenir mère. Et ça, ça me terrifie. Parce que ça veut dire que, si jamais j'arrive un jour à faire virer positif un test de grossesse (mon Everest personnel, mon Saint-Graal à moi), ça ne signifiera pas que j'ai gagné ma guerre. ça signifiera juste que j'ai remporté la première bataille. Quand on sait qu'au bout de trois ans, je n'ai pas gagné une seule bataille, il y a de quoi flipper.

- Récemment trentenaire, je m'interroge. A quel âge vais-je devenir maman ? Sachant que 1) je perds foi en la médecine et commence à douter de ma capacité à poursuivre très longtemps ce chemin-là. 2) je ne suis toujours pas prête à me lancer sur le chemin de l'adoption, chemin qui n'est pas connu pour sa brièveté.

Bref : un temps mitigé sur la région PMA. 
Heureusement que ce n'est plus notre seul projet !!

mardi 15 octobre 2013

Désir d'avenir...

Jusqu'à présent, notre projet, c'était ça :


(Bon, ok... j'en rajoute un peu)

Mais concrètement, ça ressemblait plutôt à ça :



(Je vous fais grâce d'illustrations représentant des femmes en larmes ou se piquant à l'Ovitrelle)


Et puis, MonMari et moi, on en a eu marre des projets qui n'aboutissent pas.
Alors nous avons commencé à rêver d'autre chose...




Et nous nous sommes vite rendus compte que, pour nous, ce genre de projet allait se révéler moins compliqué à concrétiser que celui de faire un bébé...



Si tout se passe bien, dans quelques mois, on quittera notre appartement et sa petite chambre pour une maison. Dans cette maison, il y a beaucoup de pièces. Mais aucune n'a été désignée comme "chambre d'enfant". Nous avons parlé de "bureau", de "chambre d'ami", mais pas de chambre d'enfant.

Si l'enfant vient, il y aura évidemment une chambre pour lui.
Et nous devinons l'un et l'autre laquelle ce sera.
Mais nous n'en parlons pas. Refusant d'aménager une place que lui refuse d'occuper.


La place laissée béante dans notre cœur est déjà bien assez grande comme cela...

samedi 5 octobre 2013

Après le résultat négatif...

Après le résultat négatif, il y a eu...
Des larmes
Des regards perdus
Des larmes
Une virée à la mer pour se changer les idées.
Un petit garçon sur la plage.
Des pieds dans l'eau.
Un charmant petit village traversé.
Un panneau "maison à vendre".
Des regards échangés.
Un nouveau projet ?

Il y a eu aussi...
Un billet de blog rédigé.
Et vos commentaires... tellement appréciés.

Le lendemain, il y a eu
Un coup de fil à ses parents.
De la tristesse dans sa voix.
Une profonde lassitude...
Mais le sentiment que, finalement, moi.. ça va. 
Une envie d'avancer malgré tout !
De ne pas passer à côté de ma vie.
Des annonces immobilières consultées.

Puis... 
Une première maison visitée.
Le sentiment... d'avancer !
Et un anniversaire souhaité.
Le mien. Mes 30 ans. 

Et puis, quelques jours après...
Le corps qui dit "Stop".
Le corps qui dit "Tu me fais chi*r, à vouloir avancer."
Le corps qui lâche.
Des "mots" de ventre.
Des nausées.
Des larmes au boulot.
Des larmes dans la voiture.
Des larmes à la maison.  Le corps qui dit "Stop, tu me fais chi*r."
Le Mari qui dit : "Maintenant, ça suffit. Tu poses un arrêt."
Et pour la première fois, dire : "Ok"

Une pause salvatrice.
Le sentiment de mettre les choses à plat.
Soulagement de ne plus avoir à faire semblant.

Et puis... soudain...
La sérénité qui se fait la malle. 
L'appréhension qui revient.
Vais-je être capable de retourner bosser lundi ? 
Et si, de nouveau, le corps lâchait ?
Comment faire pour continuer ?
Et si je suis dans cet état après une IAC,
Comment gérer la FIV de février ?
On me dit de lâcher prise.
Mais que va-t-il se passer si je perds le contrôle ?
 


mardi 24 septembre 2013

C'est fini...

C'est fini, l'IAC 3.

C'est fini, de croire que celle-ci, ce sera la bonne.
C'est fini, de voir des signes à tous les coins de rues.

C'est fini, l'espoir que 220 000 spermatozoïdes peuvent suffire.

C'est fini, le rêve d'une grossesse en 2013. 
C'est fini, l'espoir d'être enceinte le jour de mes 30 ans.

Mais, d'un autre côté...
C'est fini, l'attente insupportable.
C'est fini, de s'empêcher d'y croire.
C'est fini, de rentrer la tête dans les épaules, en prévision de la grosse claque.
C'est fini, l'épreuve de l'ouverture de l'enveloppe.

Et puis, en plus de tout cela... 
C'est fini, les ovules de progestérone. 
C'est fini, les seins douloureux pour rien.

Je suis triste et fatiguée.
Mais aussi soulagée.
Tout ça, c'est fini.

Les IAC aussi, d'ailleurs...
C'est fini.

La prochaine fois, ce sera une FIV.
C'est Princesse Sarah qui l'a dit.
Mais ça... ce ne sera pas avant Février.

D'ici là, 2013 sera fini.
La troisième année d'essais aussi.

Bientôt, on reprendra rendez-vous au CHU.
C'est Princesse Sarah qui l'a demandé.
Mais ça.. c'est MonMari qui le fera.

D'ici là, on aura eu le temps de cicatriser.
Une page de PMA sera définitivement tournée.



lundi 23 septembre 2013

DPO 14 : C'est pour demain

Le prise de sang est pour demain.
Le lundi est une bien trop longue journée pour que j'y case une prise de sang.
Je pars au boulot avant l'ouverture des labos.
Je rentre du boulot... une fois les labos fermés.
Une longue journée, quoi ! La plus longue de la semaine.

Je dois trépigner, me direz-vous.
Un peu. Pas tant que ça.
Mon corps, lui, se consume d'impatience.
J'en veux pour preuve les litres de larmes déversées ce matin, entre deux cours.
Je ne les avais pas senties venir.
(Pourtant, j'aurais dû m'en douter ! Je pleure un jour sur deux, en ce moment...)
"Il est temps que ce protocole-là prenne fin", me dit mon corps.

Ma tête, elle, tente de me raisonner :
"Profites-en.
Tant que le résultat de la PDS n'est pas entre tes mains,
Tu as encore le droit d'y croire. 
Pas trop, parce que 220 000,
Mais un peu, quand même, parce que l'espoir fait tenir."
Mais moi, je sais ce qu'elle a en tête, ma tête !
Elle se dit qu'il y a pire que de tenir entre ses mains le résultat de la PDS. 
Il y a ce qui vient après :
La vie qui continue, alors qu'on n'a plus l'énergie d'avancer.

Voilà ce que se disent mon corps et ma tête.
Et puis, entre les deux, il y a mon petit coeur qui murmure :
"Attention : à  force de pleurer sur celui que tu n'as pas,
Tu oublies de profiter de celui que tu as."
MonMari. 

Entre mon corps, mon coeur et ma tête,
Mon coeur balance et je ne sais plus où donner de la tête.
Vivement demain.



mercredi 18 septembre 2013

DPO 9 : Pendant ce temps...

Pendant que je m'enfonce des ovules de progestérone dans le vagin...

- Ma Belle-Mère me relate en riant les dernières bétises de mes neveux. 
- MonMari continue ses consultations IVG.
- Ma voisine d'en face berce doucement sa fille qui chouine.
- Ma voisine du dessus achète un cosy et des vêtements de bébé.
- Ma voisine du dessous commence à afficher des rondeurs plus que douteuses. 
- Ma copine de toujours fête les deux ans de son fils.
- Ma copine de fac s'apprête à reprendre le boulot (fin de congé mat').
- Ma copine de fac (une autre) attend un bébé.
- Ma copine de boulot envisage le deuxième (lorsqu'elle est tombée enceinte du premier, cela faisait déjà un an que j'attendais). 
- Mon trentième anniversaire approche.
- Ma patience s'amenuise.

Et pourtant, pendant que je m'enfonce des ovules de progestérone dans le vagin...

Je me dis qu'il faut que je profite de ces quelques jours,
Ces quelques jours où l'espoir est encore permis.
Parce qu'après la prise de sang, il faudra bien se rendre à l'évidence :
Les choses vont être encore plus longues et plus difficiles que prévues...


Ps : Et merci à vous pour tous vos petits commentaires d'encouragement ou de soutien. Je n'ai pas pris le temps de répondre à chacune (because manque de temps, because le taf). Mais ils me font un bien fou... Des fois, je me demande comment je ferais sans vous, vos blogs et vos passages par ici. :)

Ps 2 : Pendant ce temps, quelqu'un atterrit sur mon blog en tapant "baisse ma culotte". S'il repasse par là, je le salue chaleureusement. :)


samedi 14 septembre 2013

DPO 5 : Evolution

Il y a encore quelques temps, j'étais du genre sensible. J'avais "la larme facile".
Aujourd'hui : c'est pire. 

L'autre soir, après avoir terminé mon boulot, je rejoins MonMari devant la télé.
"Le film que je regarde est génial ! me dit-il. Tu le connais ? "
Oui.
Il paraît que lorsqu'on a beaucoup pleuré, on dort profondément la nuit suivante. 
J'ai dormi très, très profondément, la nuit suivante. 




Ce matin, MonMari m'a fait découvrir le clip d'une des chansons de Stromae.



Au bout d'une minute, j'avalais ma salive un peu fort.
Au bout de deux minutes, de grosses larmes roulaient sur mes joues.

La fin des larmes, c'est pour quand ?


En revanche, il y a encore quelques temps, j'étais du genre infertile aigrie.
Aujourd'hui : je suis (un peu) BAMP !

Après avoir pleuré devant Stromae, MonMari et moi sommes allés acheter des bouquins.
A la Fn*c, pour ne pas les citer (je sais, la Fn*c, c'est le mal. Mais... bon, bref). Et là...

Au rayon "développement personnel", je fais semblant de chercher le Guide de survie à l'usage des couples infertiles. Mais je sais pertinemment qu'il ne s'y trouvera pas. Concrètement, ce rayon abrite environ 250 livres d'accompagnement à la grossesse, 4 malheureux bouquins traitant de l'adoption et... c'est tout. Alors je m'adresse à l'une des vendeuses.
Je lui explique ce que je cherche.
Elle pique du nez vers son ordinateur et évitera soigneusement mon regard pendant tout le reste de la conversation.
- Moi : Bonjour, je cherche le Petit Guide à l'usage des infertiles, d'Audrey Leblanc. Mais je ne le trouve pas. Et d'ailleurs, je ne sais pas bien où chercher.
- Elle, sans un sourire : Je vais regarder. Je ne trouve pas. Ah si. Le livre s'appelle Guide de survie à l'usage des couples infertiles. Mais il n'est pas arrivé. Je vous le commande ?
- Moi : Ben... non, pas forcément. Il doit arriver bientôt ? Il y a une commande en cours ?
- Elle, d'un ton sans appel : Non.
- Moi : Bon... ben... non, c'est pas grave : je le commanderai sur internet (n.b. : c'est fait !). Mais, sinon, avez vous d'autres ouvrages sur la question ? (Oui, je sais, je suis une sale fourbasse).
- Elle, souriant encore moins si c'est possible : Je ne sais pas. Ma collègue est partie déjeuner. Je vais regarder dans le catalogue... Et bien non. On n'a rien.
- Moi, prenant mon courage à deux mains : C'est dommage. Y a-t-il possibilité de faire des "suggestions d'achat" ? Parce que... ça me semblerait bien qu'il y ait des livres sur le sujet.
- Elle : Je transmettrai.
Fin de la conversation.

C'est trois fois rien, hein ?! Mais j'avais quand même le coeur battant.
Un peu gênée, mais drôlement fière d'avoir osé dire tout haut ce que je pense tout bas depuis deux ans : il n'est pas normal que la Fn*c (de chez moi) ne propose pas le moindre livre sur un problème concernant 1 couple sur 6.
Au centre "Cultur*" de Lecl*rc, au moins, il y en a deux ou trois. 

mardi 10 septembre 2013

DPO 1 : Gueule de bois

Lorsque je me suis réveillée ce matin, j'étais en mode "boulot". 
Donc je n'ai pas réalisé tout de suite. 

C'est un peu plus tard, lorsque je suis rentrée chez moi, que je l'ai sentie. 
La Gueule de bois...

Hier, j'ai pas fait gaffe. Je me suis autorisé un plein verre d'optimisme, je me suis enivrée d'espoir. 
Aujourd'hui, j'ai juste mal au crâne. J'essaie de me souvenir... 220 000 ?? Et j'ai décrété que tout espoir n'était pas perdu ?? Mais quelle conne !  Je me traîne. Je grommelle. Je voudrais pouvoir avancer dans mon taf. Mais comment bosser, lorsqu'on a le sentiment que sa tête pèse des tonnes ?

Et puis, au fur et à mesure, la Gueule de bois fait place à la colère
Colère contre moi-même : d'y avoir crû.
Colère contre cette pute de DN : de nous avoir, une fois encore, mis un nombre sous le yeux qui nous interdit de rêver un peu. 
Colère contre Princesse Sarah : de nous laisser y croire. 
Colère contre MonMari : de faire confiance à Princesse Sarah. 
Colère contre moi-même : de ne pas parvenir à me raisonner et de continuer... à y croire.

"Seulement" 2 ans, 8 mois et quelques jours...
"Seulement" la 3ème IAC

Et pourtant, j'ai l'impression d'être déjà usée : aigrie, blasée, fragilisée.
Combien de temps, encore, avant de ne plus avoir l'énergie de se battre et de baisser les armes ?

lundi 9 septembre 2013

220 000

220 000, c'est le nombre de spermatozoïdes inséminés aujourd'hui.
Un bien petit cortège... 
Un bien mauvais recueil, par rapport aux tentatives et examens faits ces deux dernières années.
Un bien piètre résultat que rien ne semble expliquer.
Que ni le biologiste, ni la gynéco ne comprennent.

Des chances que le miracle ait lieu considérablement réduites. 

Mais qu'importe. 
On a décidé d'y croire.
On est plein d'espoir.
Naïfs ? Peut-être bien, oui.
Mais n'y avons-nous pas le droit, nous aussi ? Ne serait-ce que quelques jours ?
Alors on le prend là où le trouve.

Hors des protocoles, on ne s'autorise plus à espérer. Ou si peu. Si furtivement.
Aujourd'hui, j'ai envie de rêver.

Et puis, il paraît qu'il en suffit d'un.



samedi 7 septembre 2013

Tout le monde croise !

Lundi prochain, à midi, entre le dessert et le café : tout le monde croise, svp !
Tout le monde croise pour que mon petit follicule
aka : le petit follicule repéré lors de l'écho de lundi dernier,
aka : le petit follicule devenu grand follicule puisqu'il avait atteint 18 mm jeudi matin,
aka : THE follicule, quoi
expulse un ovule digne de ce nom.

Lundi prochain, à midi, entre le dessert et le café : tout le monde croise, svp !
Toute le monde croise pour que mon petit ovule-digne-de-ce-nom
Daigne se laisser pénétrer par un spermatozoïde-digne-de-ce-nom-aussi.

Et puis, tant que vous y êtes...
Si vous voulez bien croiser quelques petits jours de plus...
Disons... une quinzaine...
ça me permettrait d'augmenter mes chances de voir ma 3ème IAC fonctionner.

Merci tout le monde !!

Et pendant ce temps, Nana, je croise pour toi. :)


lundi 2 septembre 2013

Coup de théâtre

Petit retour sur une journée riche en émotions...

A 8 h : je n'étais pas en route pour ma réunion de pré-rentrée. J'attendais docilement, sur une petite chaise, la secrétaire du service PMA (pendant qu'une grognasse habituée des échos matinales me grillait ma place de prem's, en zappant la case "enregistrement & étiquettes", mais bon passons). 

A 8 h 15 : je n'étais toujours pas en route pour ma pré-rentrée. Je pleurais, en position gynécologique natürlich, en découvrant que petit follicule avait définitivement renoncé à se développer.

A 8 h 30 : je n'étais toujours en route. Je continuais à pleurer pendant qu'une infirmière soignait mon look de junkie (=> A noter : le petit top manches courtes, après une semaine de PDS à gogo, ce n'est PAS une bonne idée).

A 8 h 45 : Ayant renoncé à trouver MonMari dans les couloirs du service, j'avais enfin regagné ma voiture et pris la route pour le boulot....

Je vous épargne le récit de ma rentrée : les profs connaissent / les autres s'en foutent...
Sachez juste que j'ai eu bien du mal à ne pas (re)pleurer... 

(=> A noter : Un protocole qui merde fait relativiser un emploi du temps pourri.)

Ma journée aurait pu se terminer ainsi, entre larmes (> PMA) et résignation (> emploi du temps).
Mais non !

A 15h : j'étais bien loin de la PMA, quand le coup de théâtre a eu lieu.

"Allo, Mme Octobre, c'est la sage-femme. Bon, d'après le médecin, ce qu'on pensait être un follicule pourrait n'être qu'un petit kyste (Quoi ?!?). En revanche, d'après Princesse Sarah, il y a un autre follicule qui semble se développer. (Quoi ?!?). Par ailleurs, vos dosages hormonaux sont bons (!!!), l'estradiol continue de monter (Evanouissement). Alors, on poursuit le Ménopur et on se revoit jeudi. (Ouiiiiii !) "
(A noter : dans la vraie vie, je suis restée digne, parce que j'étais dans une pièce pleine de profs). 

Si ce n'est pas un retournement de situation digne d'une série télé, ça !
Et croyez le ou non, mais je me surprends à recommencer à y croire... 
  
Ps pour 28 jours et des bananes : Et qu'est-ce que j'ai fait, en rentrant de cette première journée, pour décompresser ?? Du Hula-Hoop ! ^^

dimanche 1 septembre 2013

Récap'

 Previously, dans la saison 4* de Octobre en PMA...
- l'ovaire gauche a formé un joli petit follicule.
- ce petit follicule a atteint la taille de 12 mm (mardi)
- ce même petit follicule a ensuite atteint la taille de 14 mm (jeudi)
- alors même que l'estradiol, lui, chutait (jeudi).
- Estradiol qui est ensuite remonté un peu (vendredi)
- pendant que petit follicule stagnait à 14 mm (vendredi). 

Que de suspens !

Conformément aux directives des sages-femmes, j'ai continué à me piquer,
Sans rien changer aux doses injectées.
Une ampoule de Ménopur chaque soir, point barre.
(Soit dit en passant, plus les jours s'écoulent, plus les piqures me coûtent / me font mal).

Et demain, il est prévu...
- qu'on échographie le petit follicule (il mérite bien son nom, reconnaissez-le) demain matin.
- qu'on dose la LH, l'estradiol et... la progestérone.
- qu'on reprenne que je reprenne le boulot.

Une journée bien remplie donc. Une journée dont j'ai hâte qu'elle commence, que je puisse enfin savoir si, oui ou non, on va pouvoir mener ce protocole jusqu'à son terme.

***

* Sont disponibles, en DVD sous forme de jolis billets : 
- la saison 1 : IAC 1 : le premier échec. 
- la saison 2 : IAC 2 : la stimulation inutile. 
- la saison 3 : IAC 2 : quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. 






jeudi 29 août 2013

"Service de Gynécologie" [+ Edit :( ]

Mardi matin :

Arrivée tôt au CHU, pour mon premier monitorage.
Le rdv est à 8h30...
Mais, justement, en ce moment, MonMari travaille au CHU.
Alors, on est partis tous les deux.
A 7h45, il m'a laissé à la cafétéria, avec un thé et un bouquin...   
On se retrouve quand tu as fini ? me demande-t-il.
Bien sûr ! Ce serait trop bête de ne pas se retrouver après l'écho et la prise de sang pour "débriefer", alors que MonMari travaille dans le service de... gynécologie !
Et devinez qui il croise, tous les matins ?? Princesse Sarah !

Mardi soir :

MonMari rentre du boulot. On re-débriefe.
-Oui, la sage-femme m'a appelée. Non, pas d'insémination prévue pour l'instant. Un follicule à 12. Je continue le Ménopur jusqu'à demain soir. Et jeudi matin, on refait une écho. Et toi ? 
- Moi, ça va. J'ai passé l'après-midi avec le Dr. V en orthogénie. Et dès lundi, c'est moi qui assurerai les consultations. 
L'orthogénie, vous connaissez ? Moi, je ne connaissais pas. "Orthogénie", c'est un mot compliqué pour dire IVG. Parce que oui, pendant que je me pique au Ménopur, MonMari accueille / conseille / rassure les femmes qui doivent mettre un terme à des grossesses non désirées / impossibles à gérer.

Jeudi matin :

Arrivée tôt au CHU, pour mon deuxième monitorage.
Le rdv est à 8h30...
Mais avec MonMari, on a décidé de petit-déjeuner tous les deux à la cafétéria du CHU.
Petit moment doux avant que lui n'endosse sa blouse et moi mon statut de patiente PMA.

Ce matin, pas d'IVG pour lui. Mais les suites de couches. Et, qui sait ? Peut-être assistera-t-il à un accouchement ?

De mon côté, je vais faire mon écho.  
Le voilà ! Il grandit ce petit follicule. Il prend son temps, mais il grandit. Il est maintenant à 14 mm. 
14 mm. Bon... ben va falloir être patient alors...J'ai quand même questionné un peu la sage-femme, lui expliquant que je faisais ma rentrée la semaine prochaine et m'inquiétais un peu à l'idée de devoir concilier boulot et PMA. Elle a été drôlement gentille et m'a dit : On va voir ce qu'on peut faire pour que ça se passe au mieux. Il n'en fallait pas plus pour me rassurer.
Des fois, il suffit de ça. Que quelqu'un vous dise : ça va aller...

Et bien sûr, un bisou à MonMari en blouse blanche avant de rentrer.
Qu'il est beau, dans ses atours de médecin.
Mais sous sa blouse blanche... il est lui aussi un patient du service de gynécologie.



MonMari ressemble au Dr. S. Mais en mieux.


[Edit : La sage femme vient de m'appeler. Au lieu d'augmenter, mon taux d'oestradiol a baissé. Donc je retourne au CHU demain matin pour une nouvelle écho et, surtout, une nouvelle prise de sang... J'ai envoyé un texto à MonMari pour lui raconter ça (et lui demander d'imprimer mes résultats et de me les ramener !!). Texto auquel il a répondu : "Oui, j'ai vu. Je suis désolé...". Conclusion : une fois de plus, ça s'annonce mal !]

dimanche 25 août 2013

Chez ma psy...

Je suis rentrée perplexe de ma dernière séance chez la psy. Très perplexe. Tellement, que je suis sortie de son cabinet en me disant : "Faudrait que j'écrive un billet là-dessus." Mais que je n'ai pas réussi à le faire. Je m'y essaye, mais sans être certaine que ça donnera quelque chose.

Lorsque j'ai pris contact avec elle, au mois de janvier dernier, j'ai clairement annoncé la couleur :
Je venais parce que je n'arrivais plus à concilier mon désir (contrarié) d'enfant et le reste. J'avais pourtant l'impression de gérer. Mais un jour, en rentrant du boulot, je m'étais mise à pleurer, pleurer, pleurer, sans pouvoir m'arrêter. Alors j'avais été voir mon généraliste, qui m'avait adressé à elle. 

Bref, ce n'est pas censée être une surprise pour elle lorsque j'évoque...
- le désir d'enfant.
- l'absence d'enfant. 
- les cycles
- les protocoles. 
- le sentiment de vide.
- la peur d'un avenir sans enfant.
(Et, bien sûr, le boulot...)

Pourtant, la dernière fois que nous nous sommes vues, elle a eu des réflexions pour le moins... inattendues.
Alors que je peinais à mettre des mots sur mes sentiments, que je m'entendais dire : Sans enfant... quel sens aurait "tout ça" ? Je l'ai vu faire une petite moue. Je me suis donc arrêtée... 
Elle a fini par m'expliquer : Je pensais aux gens qui n'ont pas d'enfants. Je ne crois pas que leur vie soit dépourvue de sens.  
Certes. Mais... comment vous dire : N'allez pas croire que je sois en train de porter un jugement sur la vie des gens sans enfants ou de condamner ceux qui décident de ne pas en avoir. Les choix des autres ne me regardent pas. J'essaie simplement d'expliquer comment, moi, confrontée à cette difficulté, je ressens les choses. Je me suis donc entendue me justifier, me défendre d'avoir exprimé mes pensées, telles qu'elles se présentent.

Le reste de la séance n'a pas été plus satisfaisant. 
Sentiment désagréable de vouloir aller dans un sens et d'être entraînée dans l'autre. 

Jusqu'à présent, je l'avais trouvée très bien. 
A l'écoute, mais pas complètement silencieuse. 
Très sérieuse, mais malgré tout malicieuse. 

Aujourd'hui, je m'interroge : 
Est-ce normal d'être en colère contre sa psy ?
Puis-je continuer à me confier sur mes angoisses, tout en me demandant : Mais elle, en a-t-elle des enfants ? Si oui, quelle relation a-t-elle avec eux ? Et dans le cas contraire, est-ce par choix ? Est-ce par "circonstances de la vie", pour reprendre l'expression de Catherine-Emmanuelle Delisle ?
Et si ce sentiment de colère perdure, puis-je me passer d'elle, malgré la reprise du boulot ?

Le mieux serait peut-être que je lui en parle... 
En termes choisis, naturellement. 


samedi 24 août 2013

Ecervelée !

Une bouteille de lait entamée dans le frigo,
Quelques oeufs...
Et si je faisais un flan pour le goûter !!
Je me mets joyeusement au boulot,
Dégueulasse toute la cuisine en essayant de verser la préparation dans les ramequins...
Mais parvient finalement à mettre au four de quoi faire un goûter.

...

L'odeur du flan se propage à travers l'appartement.
Une douce odeur... Un peu trop douce, peut-être.
"ça sent trop bon" (dixit MonMari), mais... l'odeur m’écœure un peu.

Et là, mon cerveau reptilien formule la pensée suivante :
"Sensible aux odeurs ?!? Tu es peut-être... enceinte !!!"

Heureusement, mon lobe frontal est là pour rectifier la situation :
"Eh, cocotte !! Tu as encore tes règles..."

Ah oui ! C'est vrai ! ^^



mercredi 21 août 2013

Cycle 27 - Jour 1 [+ Edit]

Il y a un avantage au cycle long.
Lorsque tes règles arrivent enfin, t'en peux tellement plus que tu es juste soulagée.

Ce matin, lorsque j'ai constaté que c'était "Dext*r" dans la cuvette des toilettes,
J'ai donc juste été soulagée.

Mais maintenant qu'elles sont là, une question se pose : Est-ce que je lance le protocole d'IAC (3) ?
Autrement dit : Est-ce qu'on fait l'IAC en septembre plutôt qu'en octobre ?
Autrement dit : Est-ce que je prends le risque de jongler entre réunion de rentrée, prises de sang, premiers cours aux élèves, et échographies ?
Il y a quinze jours, je disais : la PMA, c'est une priorité !
Il y a une semaine, je disais : Rentrer dans de bonnes conditions, c'est important.
Et aujourd'hui, ben je ne sais plus...

Je sais, je sais...
Poser cette question ici n'a pas grand sens.
Il n'y a que moi qui peut répondre à cette question. 
Mais je me suis dit : "On ne sait jamais ! L'écrire va peut-être m'aider à y voir plus clair."
En fait non.
Mais ça fait quand même du bien de partager ce genre de questions. :)
 

[Edit : Bon, ben c'est parti mon kiki ! J'ai eu MonMari au téléphone. Il n'avait pas dit trois mots que je me suis lancée dans un grand argumentaire en faveur de l'IAC. Je n'imaginais pas moi-même avoir tant d'arguments. Une fois mon grand plaidoyer terminé, il a répondu : ça me semble être une très bonne idée. J'en suis restée toute con. Mais en tous cas, la décision est prise. Et les démarches sont faites : début des injections de Ménopur demain. Et première écho mardi prochain. Ovaires, c'est le moment d'être efficaces !]



lundi 19 août 2013

Blasée

C 26 - J 40 : Toujours pas de règles. Second test de grossesse acheté et fait ce matin. Négatif, bien entendu. Par dessus le marché, c'est officiellement mort pour reprendre les IAC dans de bonnes conditions. Que mes règles arrivent demain ou dans une semaine, il me faudra nécessairement jongler entre le boulot et les rendez-vous PMA. Oui, je sais. C'est notre lot à toutes. Mais, voyez-vous, je suis un peu présomptueuse. Et j'avais imaginé que, ayant deux mois de congé, il n'était pas infaisable de caser une petite insémination avant la rentrée. C'était sans compter l'allongement des cycles... D'ailleurs, il n'y a aura sûrement pas d'insémination au mois de septembre. J'ai pas le courage de mener de front une reprise du boulot, qui hante chacune de mes nuits et le caractère incertain d'un protocole dont les échéances sont fixées au jour le jour. Mais b*rdel, que ce p*tain de cycle prenne fin !!  Et qu'avec lui, disparaisse l'espoir d'un faux-négatif qui s'accroche à moi comme une p*tain de moule à son rocher.





Ps : Le conseil du jour : taper "infertile" + "ecards" dans un moteur de recherche. Et Régalez-vous.
Ci-dessous, quelques exemples, parmi mes préférés, de ce que vous pourrez trouver...









vendredi 16 août 2013

La petite chambre

"La petite chambre au fond du couloir, 
Ce sera celle du bébé."
C'est ce que j'ai pensé en visitant l'appart,
Il y a plus de deux ans, maintenant.

Quelques semaines plus tard,
Nous avons emménagé.
Je n'étais toujours pas enceinte,
Nous y avons installé notre chambre.
Après tout, c'était quand même la pièce la plus lumineuse...

Ne pas penser qu'à lui,
Si l'on veut qu'il vienne.

Quelques mois plus tard,
Nous avons eu envie de changement.
On a déménagé notre lit dans une pièce plus grande.
Je n'étais toujours pas enceinte,
La petite chambre pouvait donc sans difficulté devenir un bureau...

Ne pas l'attendre trop fort,
Si l'on veut qu'il vienne. 

Quelques mois plus tard,
Un de nos amis a eu besoin d'être hébergé pendant quelques semaines.
On lui a donc installé un petit coin dans la petite chambre.
Quand il est reparti,
Je n'étais toujours pas enceinte. 
Et on a ré-aménagé le bureau.

Ne pas oublier de vivre,
Même si l'on veut qu'il vienne.

Quelques mois plus tard,
(Hier, en fait...)
Nous avons eu envie de couleurs.
Nous avons sortis les pots de peintures et les rouleaux,
Et repeint la petite chambre. 
Mais je ne suis toujours pas enceinte,
Alors la petite chambre restera bureau.
Pour combien de temps encore ?

La petite chambre est belle, très belle.
Trop belle pour un bureau.




mercredi 14 août 2013

Ma bonne raison

Vous vous souvenez qu'hier je cherchais une bonne raison (= bonne excuse) de faire un test de grossesse, sans avoir la moindre bonne raison (= raison valable) de le faire ?

Et bien, dans l'après-midi, alors que j'étais sur mon balcon à bricoler, ma bonne raison est passée sur le trottoir, en la personne de ma voisine du dessus. Voisine qui s'est révèlée être... enceinte, bien sûr ! 

Et moi ? Ben, moi, non... toujours pas.
Et mes règles ? Ben, non... toujours pas non plus.

Heureusement, il n'y a pas que le sang et la grossesse dans la vie. Il y a aussi... le bricolage !!
D'ailleurs, pardon, mais j'ai un appart à sur-investir, moi...


 Si mes voisins s'appelaient Alecia et Carey, 
voilà le genre de bricolage que je ferais...

mardi 13 août 2013

Mauvaise foi

Dix bonnes raisons d'acheter un test de grossesse, alors que tu n'as [sûrement pas fait ce qu'il faut quand il faut] / [pas les seins gonflés] / [pas de retard de règles avéré] :
(Rayez la mention inutile. Personnellement, je n'en raye aucune)

***

1. On ne sait jamais : les miracles, ça arrive (mais aux autres seulement) !

2. J'ai eu la nausée plusieurs fois la semaine dernière après 25 kilomètres de virages en épingles !

3. C'est juste pour faire venir les règles !

4. C'est pour relancer l'économie.

5. C'est pour arrêter de te faire chi*r avec mes questions à la c*n ! (Et si ? Et tu crois que ?)

6. Ils font une promo, en ce moment !

7. C'est pour pouvoir boire sans scrupule vendredi soir !

8. Le pharmacien est tellement gentil / beau / drôle. (Rayez la mention inutile)

9. On est partis en vacances !!

10. J'y crois un petit peu quand même. En fait, j'y crois toujours un petit peu.

***

Si vous en avez d'autres, je suis preneuse. ça peut toujours servir...

A noter : le test a été acheté, mais n'a pas été fait. Ben oui, je me suis trouvée plein de bonnes raisons de l'acheter... mais je n'ai pas encore de bonnes raisons de le faire... Mais connaissant ma mauvaise foi, je suis sûre que ça ne va pas tarder !!


dimanche 11 août 2013

Le Retour

Retour de vacances.
Ciel bleu au départ...
Ciel bleu (par intermittences) sur place
Ciel bleu à l'arrivée!
Des paysages à couper le souffle.
De bons moments entre copains.
Des découvertes culinaires. 
Une chambre partagée avec d'autres (mauvais pour la procréation, ça !)
Des expériences nouvelles, partagées elles aussi (non, je ne parle pas d'échangisme !!!).

Bref, de très, très bonnes vacances.
A mille kilomètres de la PMA.
D'ailleurs, dans les rues, je ne voyais plus les femmes enceintes. Ni les bébés.
Une pause, une vraie.

Et puis, le retour.

De nouveau, je les vois : elles sont partout, le ventre moulé par leurs tenues d'été.
De nouveau, je les entends : ils pleurent, ils babillent, ils crient.
De nouveau, je les croise : les poussettes sur lesquels se penchent des visages en extase. 

De nouveau, j'attends : Le J1, qui me permettra de commencer un nouveau protocole.
De nouveau, je pleure : curieusement, très souvent, je pleure le dimanche matin, à la fin du petit déj. 
De nouveau, j'ai peur : des annonces qui pourraient m'être faites...
De nouveau, je calcule : si mes cycles continuent de s'allonger, s'allonger, s'allonger encore, la troisième IAC ne pourra jamais avoir lieu avec la reprise du boulot... Que faire alors ? Repousser au mois d'octobre ou de novembre, pour ne pas foutre en l'air ma rentrée ?? Si mon cycle ne dure "que" 35 jours, tout est encore possible. Mais le dernier flirtait plutôt avec les 40 jours... alors que faire ??

Et de nouveau, je vous écris : parce que sans la blogosphère, je ne sais pas comment je tiendrais...

Ps : Et merci à toutes pour les petits mots laissés sur ce blog pendant mes vacances... :)





samedi 27 juillet 2013

En voilà une idée qu'elle est bonne !

Il est des scénaristes plein d'idées... Faut-il résoudre l'infertilité d'une héroïne de série en 2 temps - 3 épisodes ? Facile ! Trouvons lui un amant (d'un soir) hyperfertile ! Et hop : problème résolu. 

Eh ! Mais en voilà une idée qu'elle est bonne ! 




Mais, voilà... Je suis un brin coincée amoureuse de MonMari... Aussi, l'idée d'aller chercher la fécondation en dehors du lit conjugal me rebute-t-elle un peu. (Je sais, Lily, je sais... c'est pour la bonne cause la science. Mais, malgré tout... j'hésite.)

Mais qu'importe, car il n'y a pas que les scénaristes qui sont plein d'idées... Les amis en ont aussi !! Alleeez, vous avez toutes eu droit aux bons conseils de vos amis-chéris (comment dit-on déjà ?? Ah oui : "l'enfer est pavé de bonnes intentions") !! Parmi les bons conseils que nous avons reçu, il y en a un qui m'a particulièrement plu : "Tu veux un conseil ? (Non, merci) Partez en vacances. Je t'assure : ça marche". 

Eh ! Mais en voilà, une idée qu'elle est bonne !  



Précisons que cette personne est : 
- hyperfertile (croyez-moi sur parole)
- au courant que je suis prof (donc "tout le temps en vacances").

Sur le moment, j'avais trop rien dit (parce que trop blasée). Mais, en bonne adepte de Mr Coué, j'ai bien envie de reconsidérer la chose... ça tombe bien : nous partons en vacances quelques jours ! Donc a priori, avec un peu de bonne volonté et d'optimisme, je devrais revenir enceinte. Non ? Ben... apparemment si ! On me l'a dit : "ça marche".

Allez, les paris sont ouverts !! :-)


En cadeau, une image trouvée en tapant "vacances + fertilité" dans G**gle". WTF ?!




mardi 23 juillet 2013

Bonne soirée !




Un vendredi soir ...

Une soirée entre ami(e)s.
Trois ou quatre couples.
Un petit barbecue tranquille.
L'air est doux. 
Une poussette dans un coin. 
A nos pieds, un couffin : regards attentifs et attendris.
"Tch*upi fait la sieste" en fond sonore.
La viande est un peu trop cuite.
On s'amuse bien.
On boit un peu de bon vin.  
La discussion, parfois, est interrompue par le grésillement du baby-phone.
Un couple se lève : leur baby-sitter les attend.
MonMari et moi passons une excellente soirée.
Mais parfois, sous la table, nos mains se serrent fort, très fort.
Nous sommes les seuls. Les seuls à ne pas avoir d'enfants.
 
Sur le chemin du retour, dans la voiture, quelques mots échangés.
Et notre place, à nous, les "sans-enfants", elle est où ?


Un mardi soir ...

Un verre entre collègues (pas les miens, les siens).
Une terrasse de café.
Des visages inconnus.
Où sont les visages connus ?
Ils sont en retard. 
Un verre de vin blanc. Un mauvais vin blanc.
Des chaises qu'on entasse autour d'une minuscule petite table.
Mon verre de vin blanc abandonné dans un coin.
Une conversation qui tourne en rond. 
La nuit qui monte, tout doucement.
Les retardataires ne sont toujours pas là. 
L'heure tourne, elle aussi. 
Le peu de vin bu qui monte à la tête.
L'ennui qui se fait de plus en plus pesant.
Pas un seul enfant : ni dans les parages. ni dans les discussions. 
Une envie : prendre mes cliques, mes claques et rentrer bouquiner. 
Un baiser sur la joue du mari : "A plus tard".
Tant pis pour les visages connus : passée une heure de retard, je n'attends plus.
Ce genre de soirée, ça ne m'amuse plus.
Pas sûr, d'ailleurs, que ça m'ait amusé un jour.

Sur le chemin du retour, une pensée :
Bon sang... Mais elle est où, ma place ? A moi, maman-sans-enfant ?!



lundi 22 juillet 2013

Quelques perspectives

Aujourd'hui, pour la troisième fois, nous avions rendez-vous avec Princesse Sarah. 
Officiellement, c'était une consultation post-opératoire.
Mais concrètement, la dimension post-op du rendez-vous s'est résumée à ce bref échange : 

"Alors, ça va ? 
- Oui, ça va. 
- Vous n'avez pas eu mal. 
- Non. 
- La cicatrisation, ça a été ?
- Oui. 
- Montrez voir celle du nombril ? (je soulève mon tee-shirt) Ah ! C'est bien. C'est discret."

Officiellement, c'était fini.
En vrai, tout a commencé. 

Enfin, pas tout de suite. Parce qu'elle m'a d'abord expliqué qu'elle allait me faire un prélèvement au niveau du col (??), parce qu'elle n'avait pas pu le faire la dernière fois (??). J'ai pas tout compris, mais comme je suis bien élevée, j'ai baissé ma culotte. Elle a fait ce qu'elle avait à faire. J'ai remis ma culotte. 

Et cette fois, tout a commencé.

Tout a commencé par des formules magiques (parce que Princesse Sarah n'est pas qu'une princesse, c'est aussi une fée.) Des formules genre "Chazam", "On reprend les IAC" ou encore "Et dès à présent, on va vous inscrire pour une FIV". Bref, des formules qui donnent le sentiment de faire un pas en avant. 

Ensuite, Princesse Sarah a joué de sa baguette magique. 
(Parce qu'en bonne fée, Princesse Sarah a des baguettes plein sa blouse les poches)


Ci-dessus, une baguette simple, certes, mais très efficace au quotidien. 


Ci-dessus, une baguette qu'elle utilise moins souvent. 
Mais dont les pouvoirs sont plus grands. Plus dangereux aussi. A manier avec précaution. 


Bon, aujourd'hui, elle a seulement utilisé sa première baguette... Mais elle l'a utilisée de manière drôlement efficace. Si bien qu'on est repartis, des ordonnances plein les bras : 
 - vaccin contre la coqueluche
- spermoculture pour MonMari
- bilans infectieux pour moi (??)
- ordonnance de mén*pur
- ordonnance de progestan pour l'après IAC (enfin !!)
 - etc. 

Et surtout, surtout, nous voilà inscrits en FIV (au cas où, seulement. Mais inscrits quand même). Si FIV il doit y avoir, la première sera pour Février 2014. Mais d'ici là, on reprend les IAC. Et avec MonMari, on tente la méthode Coué. Notre nouveau mantra ? "La troisième tentative sera la bonne point barre maintenant ça suffit". Troisième tentative qui aura lieu on ne sait pas trop quand. ça dépendra de mes règles et des vacances du personnel du service PMA du CHU. Mais c'est pour bientôt quand même. Fin août. Ou courant septembre. On est plus à quelques semaines près, hein ?


Bon, pour que ce billet soit un strict reflet de la réalité de notre vraie vie, il aurait fallu que je vous rapporte la discussion que j'ai eu avec MonMari en sortant de la consult'. Une discussion, genre : "je doute que le recours à la PMA soit vraiment une solution si notre infertilité se révèle être inexpliquée" (bien sûr, vous l'aurez compris, c'est pas moi qui ai dit ça !!). Mais là, j'ai pas trop l'énergie. Sachez seulement que ça s'est terminée par l'invocation de Mr Coué. Et que si, en ce qui nous concerne, MonMari doute de la PMA, il veut bien faire confiance à Mr Coué. 





jeudi 11 juillet 2013

Pas de bras...

Il y a des boulots où, semble-t-il, avoir des enfants est un handicap pour ta carrière.
Et ben... pas quand t'es prof !!

Démonstration

T'as pas d'enfants ? T'as moins de "points".
T'as moins de "points" ? T'as moins de chance d'avoir un poste fixe.
T'as pas de poste fixe ? T'es titulaire d'une zone de remplacement. TZR. Remplaçante, quoi.
(précision : et ce, alors même que tu as eu ton concours)

Déjà, t'as un peu les boules.
Mais c'est pas fini.

Démonstration (suite) :

T'es TZR et t'as pas d'enfants ? A priori, tu bosses à temps plein.
Tu bosses à temps plein ? Donc ce n'est pas toi qu'on va affecter, en priorité, sur les remplas à l'année.

Je vous ai perdues en route ? Alors je vais être plus claire...

Exemple (z'avez-vu comme je suis pédagogue ?) : 

Mes copines TZR sont mamans. Donc elles sont à temps partiels. Donc elles ont un poste.
Je suis une TZR infertile. Donc je suis à temps plein. Donc, aujourd'hui, j'ai appris que je n'étais affectée sur aucun poste ("Il faudra maintenant attendre fin août. Ou plus tard").

Alors oui, étant fonctionnaire, j'aurai, quoiqu'il arrive, un salaire.
Oui, je sais. C'est important... 
Mais là n'est pas la question...

J'ai besoin d'avoir un poste. Un vrai. Pas des petits remplacement à droite à gauche,10 jours par-ci, 15 jours par-là. J'ai besoin d'un vrai poste, d'avoir mes élèves à moi, besoin de faire des projets sur l'année, besoin de voir à long terme. Besoin d'avoir un boulot dans lequel m'investir, pour éviter de perdre pied (dans la PMA, vous l'aurez compris). Mon boulot, c'est mon garde-fou. Si je n'ai même plus ça....

Et puis...

Ce qui me fait mal au coeur, c'est de constater que mon bon classement au concours, mon ancienneté, mon bon rapport d'inspection, mes expériences précédentes ne me servent à rien. Pour être sûre d'avoir un remplacement, un vrai, et pour le connaître dès le mois de juillet... c'est un enfant (et un temps partiel) qu'il me faudrait.

Ce qui me fait peur, très peur, c'est tout ce vide qui se profile : pas de poste à l'année, pas de boulot pour oublier, pas de possibilité de se projeter. Pas de prise.

Pas de bras... Pas de chocolat.


Mais ne voyons pas tout en noir. Aujourd'hui, j'ai eu l'occasion de me réjouir. Oui, quand j'ai vu que mon p*t*in de 25ème cycle prenait fin, j'ai poussé un énorme cri de joie. Si, si, je vous assure : au bout de 40 jours, quand les seins sont gonflés et douloureux, mais que le test de grossesse est négatif, on n'a plus qu'une seule envie : qu'ils arrivent, ces foutus saignements.


lundi 8 juillet 2013

I. R. L.

Samedi, a eu lieu la première rencontre BAMP ! L'occasion de rencontrer, In Real Life, ceux et celles qui vivent la même chose que nous. Ceux et celles qui ont, eux aussi, cherché des réponses à leur souffrance sur le web. Une chance, cette rencontre était organisée dans ma région... Malgré une légère appréhension, je m'y suis donc rendue.

C'est ainsi que, samedi, j'ai eu le plaisir de rencontrer : 

B.
Clovelly
Chriswall
Irouwen
Nana
Nelline
Nicolas
V.

J'ai passé un très agréable moment, fait la connaissance de belles personnes.

J'ai entrevu, une fois encore, la longueur, la difficulté de certains parcours. 
J'ai mesuré à quel point la course pouvait être longue et fatigante, avant de tenir un enfant dans ses bras, et compris qu'il fallait que je nous ménage, MonMari et moi. 

J'ai découvert l'ampleur du combat à mener, pour faire évoluer la PMA en France. Me voilà, plus que jamais, convaincue de la nécessité d'un collectif. Et si je ne sais toujours pas, précisément, quelle forme va prendre mon engagement, je me tiens prête. Prête, quand le moment sera venu, quand l'opportunité se présentera, à agir. 

...

Et puis, le lendemain, j'ai eu envie d'en parler à MonMari. 
J'ai raconté. 
Il a questionné. Réagi. Répondu. 
Nous avons parlé, longuement. 
Compris des choses sur nous-mêmes.
Sur la particularité de notre parcours (tous les parcours sont "particuliers". Comprendre ce qui faisait la spécificité du nôtre va désormais nous permettre d'avancer différemment... J'aurai peut-être l'occasion d'en parler. Mais pas aujourd'hui)
Nous nous sommes serrés l'un contre l'autre, soulagés. 

 ....

Alors merci à vous tous, pour ces heures très riches passées en votre compagnie,
Et merci à Nana, qui est à l'initiative de cette jolie rencontre.


jeudi 4 juillet 2013

Quand le monde s'endort...

Quelques mots écrits cette nuit,
Dans la pénombre de la chambre,
J'y ajoute les notes qui, depuis quelques heures, apaisent ma mélancolie.
Merci Madame Pimpim : cette musique, elle tombe bien.




Quand la lune monte,
Quand le silence se fait,
La douleur se réveille,
Sournoise,
Lancinante,
Toute puissante.

Impossible de dormir.
La jalousie m'étreint le coeur,
Elle m'empêche de respirer.
Jalouse à étouffer.

Un enfant est né.
Mais pas le mien.

J'étouffe,
Je suffoque,
Sous les draps, j'ai chaud.
Sans les draps, j'ai froid. 
Réveiller celui qui dort à mes côtés ?
Je murmure, il se retourne.
Je murmure, plus distinctement :
"Je suis jalouse".
Il tente de sortir des abîmes du sommeil,
Bredouille une réponse compréhensive,
Se rendort, épuisé.

Un enfant est né.
Un enfant que je vais aimer.
Un enfant que je vais regarder grandir.
Un enfant que je vais prendre dans mes bras.
Mais pas le mien.

Un enfant est né.
Encore.
Depuis que j'attends le mien,
Dix enfants ont trouvé le chemin du monde.
Dix enfants que j'aime,
Que je regarde grandir,
Que je prends dans mes bras.
Dix enfants.
Mais pas le mien.

Et les questions,
Dans la nuit noire,
Bourdonnent comme un essaim...
Et le mien ?
Et le nôtre ?
Quand ?
Pourquoi ? 
Combien d'enfants encore ?
Combien de petits frères, de petites soeurs,
Avant que le mien n'ouvre les yeux ?
 

En attendant, ne me reste qu'à fermer les yeux.
Pour ne plus sentir son absence.


dimanche 30 juin 2013

Un joyeux non-anniversaire !


Quand on est petit, l'âge, c'est quelque chose de sérieux. De très sérieux.

- Quel âge as-tu, jeune fille ?
- 8 ans presque et demi.
- Et toi ? 
- Neuf ans trois-quart.

Quand on est en PMA, le nombre de cycles, mois, années... passés à essayer de concevoir, c'est quelque chose d'important. De très important

- Et depuis combien de temps essayez-vous de faire un enfant ?
(bon, en vrai, personne ne te demande ça. A part ton gynéco, le jour du premier rdv)


Demain, cela fera deux ans et demi. 
Tout pile.

(Oui, on a cessé toute contraception un 1er janvier. C'est cliché. C'est une longue histoire)
(Mais c'est pratique pour faire des calculs)
(Mais, du coup, ça me plombe la Saint-Sylvestre)

Deux ans et demi. C'est pas un anniversaire.  
C'est plutôt un non-anniversaire.
Mais cela fait plusieurs semaines que je la regarde arriver, cette date. 
Et bien voilà.. 
Elle est (presque) là.
Elle est (presque) passée. 
Et pourtant, 
On ne sait toujours pas pourquoi ça ne marche pas. 
On ne sait évidemment pas combien de temps ça durera. 
Hum... 
Finalement, le mieux, pour passer cette date sans trop de tristesse, ce serait peut-être de me faire...

UN CADEAU !!!

Oui, je vais faire ça... 
Demain, je vais m'acheter un cadeau.