dimanche 30 décembre 2012

Ironie du sort

Je m'étais promis une chose :
Ne pas être uniquement "une maman" une fois devenue mère.
Ne pas me définir uniquement par le fait d'être la mère de mes enfants.
Ne pas négliger le reste.

Parce que j'ai souvent le sentiment que c'est le cas de ma propre maman.
C'est une maman. Bon... pas uniquement une maman...
Mais surtout une maman.
Et... des fois... je trouve ça lourd à porter.
J'ai le sentiment d'avoir une lourde responsabilité.
Celui d'être la source number one de son bonheur
(enfin, moi et le reste de la fratrie, bien sûr...
Mais le reste de la fratrie ne semble pas trop s'en soucier). 
Une lourde responsabilité, donc, que je ne voulais pas imposer à mes enfants. 

Sauf que, dans les faits,
Alors même qu'ils ne sont pas nés,
Ils prennent déjà TOUTE LA PLACE. 

J'ai le sentiment
de ne plus me définir que par ça
de ne plus penser à autre chose
de ne plus avoir envie d'autre chose
de ne plus avoir envie de parler d'autre chose.

Quelle genre de mère pourrai(s)-je être, après une si longue attente ?
Probablement pas celle que je souhaitais être...

Vous me direz peut-être que ce n'est pas bien grave,
Que si je deviens mère un jour, je me moquerai bien de mes promesses de jeunesse.

Mais quand même.
Je me vois changer.
Mais ce n'est pas le genre de changement que je souhaitais...




5 commentaires:

  1. Ils prennent toute la place parce qu'ils ne sont pas encore là ... paradoxalement, le vide nous remplit entièrement.
    Tu seras une maman, comme toutes les autres. Une maman qui tâtonne, avance, rate, oublie, sait, ou pas, recommence. A cette différence près: tu seras une maman qui saura encore plus qu'une autre combien il est précieux d'avoir un/des ptits bouts à elle, et qui saura d'autant mieux leur apporter l'amour dont ils auront besoin pour grandir.
    Bises

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  2. J'aurais pu écrire cet article tellement je m'y retrouve.
    Tout comme toi, je m'étais promis de ne pas négliger ma vie de couple, ma vie de femme, de ne pas vivre uniquement à travers mon enfant.

    Tout comme toi je me pose la question de savoir si j'y arriverais, finalement. Car je ne pense qu'à ça, je me sens déjà maman, et j'ai peur d'être fusionnelle à l’extrême avec bibou.

    Bref, pas facile tout ça...

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  3. Je me voyais une maman indépendante, limite working humanitarian girl. Bref, basta. Y'a plus important dans la vie, et j'assume, ce sera mes enfants, mon couple (ouaich au puriel, on est le 31, on rêve !). Mais punaise, j'implore ma moitié de me taper (au sens figuré hein!) si je ne parle plus que de nos bambins, ceux ci une fois nés. Avant leur arrivée, c'est free style, un vide sidéral à combler. Bonne année 2013 ! Le meilleur à toi et ton homme !!! Des bises

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  4. Merci à toutes les trois pour vos témoignages. C'est rassurant de constater que ce sentiment d'envahissement est partagé...

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  5. Quelquefois je me dis que cet enfant qui n'est pas là m'occupe plus que s'il était là.
    C'est le centre de mes préoccupations. Je pense à ça tout le temps. Dès le matin au réveil, jusqu'au coucher. Et sans doute la nuit aussi.
    Avec les traitements il m'arrive d'être aussi fatiguée et nauséeuse qu'une femme enceinte.
    Tous les inconvénients, sans les avantages...
    Bises.
    Lily.

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